Le service accessibilité - Formation de l’IPIDV est très régulièrement sollicité pour des demandes de conseils, de formation de personnel, de transcription ou d’adaptation de documents ou d’avis technique venant de diverses institutions publiques et privées. En effet notre association regroupe à la fois des professionnels de la déficience visuelle et des usagers qui utilisent les services et dispositifs.

C’est fort de cette double expertise que nous avons donc mis en place un service qui puisse aider à la prise en compte de la déficience visuelle dans les espaces publics. Cette démarche est faite en étroite collaboration avec la Fédération des aveugles de France avec qui nous élaborons notamment notre catalogue de formation.

BREST La Fédération des aveugles de France et l’association IPIDV (Initiatives pour l’inclusion des déficients visuels) étaient mobilisées ce jeudi matin, dans le bas de la rue de Siam, à Brest, pour dénoncer les grossières erreurs commises en matière d’accessibilité lors des travaux d’aménagement du tramway. François Cuillandre n’a pas souhaité réagir pour l’heure. Le rendez-vous était donné en haut des escaliers qui relient le bas de la rue de Siam au boulevard des Français-Libres. "Il a fallu une chaîne d’incompétence incroyable du cabinet d’architectes jusqu’au préfet qui a autorisé ces aménagements !", a dit Thierry Jammes, vice-président de la Fédération des aveugles de France, expert en accessibilité. Escalier dangereux Ce mercredi, la fédération a fait venir un huissier qui a constaté les erreurs sur cet escalier dangereux pour toute personne à mobilité réduite. "Au niveau des escaliers, il n’y a pas de Bandes d’éveil de vigilance (BEV), il n’y a que deux mains courantes au lieu de trois, il manque celle qui devrait sécuriser l’angle de l’escalier. La première main courante est - de plus - non conforme, elle ne se termine pas par un plat de 30 cm, il n’y a pas de nez de marche, et les contrastes de couleurs qui doivent signaler la première et la dernière contremarche sont absents", a indiqué Léo Le Bourhis, de la Fédération des aveugles de France. Le service accessibilité de la fédération a aussi noté d’autres difficultés, sur le parvis de l’église Saint-Marc : l’absence de BEV, des contremarches contrastées de taille insuffisante, aucune main courante ou protection au niveau du caniveau plat de 25 cm de largeur... Des personnes valides ont pu tester toutes les difficultés de ce parcours. La fédération a donc décidé d’engager un recours gracieux devant le tribunal administratif pour demander la correction de ces erreurs qui mettent la ville de Brest en défaut au regard de la loi de 2005 sur l’accessibilité. "C’est intolérable !" "Que des travaux soient difficiles à mettre en oeuvre dans des espaces anciens, on peut le comprendre, mais là, il s’agit d’aménagements récents, c’est intolérable ! Nous avions pourtant proposé aux élus et techniciens de BMO de faire appel à nos spécialistes de l’accessibilité avant le début des travaux du tramway et cela nous a été refusé. Une fois tout terminé, l’Association des paralysés de France a été invitée à tester la ligne, ce que nous avons refusé étant donné que nos services en amont avaient été repoussés. Après leur visite, il s’est avéré qu’il y avait pour 1 M€ de travaux de rectification à faire, rien que pour les problèmes de mobilité !", a ajouté Bruno Quellec, chef du service accessibilité de l’IPIDV et vice-président du collectif Handicapés du Finistère. Comment a réagi le maire, François Cuillandre à ce recours, et quelle a été sa réaction en découvrant la façon dont la Fédération des aveugles de France a détourné son image en lui faisant porter canne blanche et lunettes noires ? Sollicité ce vendredi après-midi, l’intéressé a fait répondre par sa chargée de communication qu’il réagirait en début de semaine prochaine.